22 Mai 2016
Salut à toi cher lecteur,
Je te livre un court article avec mes impressions sur la capitale du monde libre, si si, avant de travailler un peu plus en détail sur New-York, où je suis depuis deux jours, et qui me semble beaucoup plus riche de possibilités. J'ai donc passé quatre jours à Washington, ce qui est bien insuffisant pour y voir tout ce qui s'y trouve d'intéressant, mais où je n'aurais pas voulu rester beaucoup plus longtemps. Car Washington intimide un peu, et, belle et majestueuse à sa manière, donne beaucoup à l'Idéal américain, mais laisse peu de place à l'humain.
Entre les monuments, les sites emblématiques du pouvoir (maison blanche, congrès, tous les ministères dans de grands bâtiments néo-classiques et impeccables), et les musées légendaires, il faut avouer que l'on se sent petit, et qu'on vérifie bien derrière soi si l'on a pas laissé de traces de pas sur le marbre, pour ne pas se faire engueuler !
(Par exemple, il y a le siège du FBI, c'est quand même quelque chose !)
Reste qu'une sorte de séduction hiératique s'exerce (je tente l'expression, elle est audacieuse ...), et qu'on ne peut manquer d'être impressionné devant tant de solennité. Ce sont les musées qui m'ont le plus intéressé, comme je m'y attendais : le musée de l'espionnage, gadget mais rigolo, le musée d'histoire naturelle, d'histoire des États-Unis, la National Gallery, le musée d'art asiatique (et encore, il y en a une bonne dizaine que je n'ai pas eu le temps de visiter !). Pendant quatre jours, je me suis amusé, étonné, émerveillé, j'ai parcouru des kilomètres de galeries, monté et descendu des dizaines d'étages d'escalier, et j'ai fini par arriver à mes limites, à un mélange de satiété intellectuelle et de lassitude physique classique des longues journées de visites (mais cette fois à l'échelle d'une ville entière), où l'on ne parvient plus à faire les dix pas qui nous séparent du centième chef d'œuvre de la journée...
L'expérience fut tout de même agréable et immensément enrichissante. On peut dire qu'après le luxe tapageur de Miami, la détente tropicale de Key West et la chaleur interlope de la Nouvelle-Orléans, Washington m'a offert l'image noble et sérieuse que les États-Unis veulent donner d'eux-mêmes. C'est très beau, mais c'est un peu froid ...
À très bientôt pour un post sur New-York et une nouvelle énigme !
Le Grand Classique
Ps : Ci-dessus, la Bibliothèque du Congrès. C'est sublime et, en un sens, émouvant, mais pour un humble bibliophile tel que moi, aucun livre n'est disponible ... Plus grande bibliothèque de monde, je veux bien, mais si plus de bouquin sont accessibles à la médiathèque de la Madeleine, il y a peut-être des questions à se poser, non ?